Assemblée citoyenne : les militants du Front de gauche n'attendront pas le dégel

Michel Husson, économiste, entouré de Catherine Marchais et Jean-Vincent Koster, de l'équipe d'animation du Front de gauche à Nanterre. Voir aussi les réponses aux questions des participants.

Salle  Jacques Decour, vendredi 3 février, 19h : les participants à l’Assemblée citoyenne du Front de gauche à Nanterre  arrivent peu à peu. Visiblement, le grand froid a découragé plus d’un voisin, pourtant très intéressé par l’initiative.  A l’exception de quelques personnes venues suite au porte à porte, l’assistance est  très militante. Les multiples tracts, brochures et pétitions illustrent la diversité des batailles engagées ; pour l’avenir de l’hôpital de Nanterre, une de celles où Jacqueline Fraysse, députée,  est des plus engagés ;  pour déconstruire l’imposture du FN ;  sans oublier la campagne pour le financement de 50 % de la carte de transports des jeunes par le Conseil général ou la solidarité avec les facteurs en grève contre des suppressions d’emplois… D’ailleurs, Nadine Garcia, Conseillère générale, qui devait animer le débat, a fait un aller-retour jusqu’au centre de tri de Nanterre, où les postiers en lutte étaient en train de se faire expulser par la police. 

 La campagne du Front de gauche n’est pas en effet une banale campagne électorale : un intervenant soulignera combien l’engagement sur « les fronts des luttes » est inséparable de l’argumentation pour le vote Mélenchon à la présidentielle et pour les candidat-e-s qui porteront les couleurs du  Front de gauche aux législatives.

Cela , on s’en doute, ne saurait conduire, bien au contraire, à réserver aux « experts » de la télé les questions les plus complexes. Le pari est en effet  de rendre les citoyens acteurs des choix politiques, en leur donnant la maîtrise des enjeux, comme dans la campagne de 2005 contre le Traité constitutionnel européen, de mettre en débat public le programme du front de gauche (1). Le temps fort de la soirée, voulu par l’équipe d’animation, a donc été l’apport de Michel Husson, économiste, sur les questions, entre autres, du refus de l’augmentation de la TVA , du financement d’une protection sociale solidaire fondée sur la cotisation, non sur l’impôt, des ressources à rendre disponibles pour les dépenses de santé, pour l’hôpital public…

Quant à l’organisation de la suite de la campagne, des décisions ont été prises par l’assemblée. Celle par exemple d’ouvrir, d’élargir , toujours plus,  l’équipe d’animation, bien sûr aux plus motivé-e-s de la soixantaine de présent-e-s, mais aussi à celles et à ceux, qui, parmi les personnes qui s’inscrivent chaque semaine  pour avoir l’agenda de la campagne, et ils sont déjà trois centaines à l’avoir fait, voudraient s’engager davantage. Il restait vendredi 79 jours avant la présidentielle : c’est le moment de tenir des réunions plus régulières de l’équipe, d’intensifier les portes à portes et toutes les formes de rencontres, en priorité dans les quartiers populaires et aux entreprises, de prendre contact avec tous les élus qui partagent les valeurs et les propositions du Front de gauche, pour mieux les associer à la campagne. Si des temps forts vont rythmer les semaines à venir, dont un meeting départemental à Nanterre le 15 mars, de multiples initiatives, de la réunion d’appartement au banquet de quartier ou au café débat,  s’annoncent également.

  La prochaine réunion de l’équipe de campagne est fixée : ce sera mercredi 8 février dans le quartier du Chemin de l’Île, où des portes à portes démarrent, avec un premier accueil des plus encourageants.

(1)    Plus de 500 exemplaires du livre programme, l’Humain d’abord, sont déjà en circulation par la vente militante dans la ville.