Rien
ne change pour l’hôpital, ou plus exactement les menaces se précisent et s’aggravent,
avec une loi de financement de la sécurité sociale et de la santé marquée par l’austérité,
avec l’obstination des technocrates de l’Agence Régionale de Santé, qui veulent toujours réduire drastiquement le pôle hospitalier du CASH de Nanterre, fermer notamment
son service de chirurgie !
Les
contre-propositions faites par les médecins, les personnels, les usagers, les
élu-e-s, pour le développement de l’hôpital de Nanterre doivent être entendues !
Le
comité de défense et de modernisation de l’hôpital Max Fourestier nous invite à
débattre et à préparer ensemble les suites de l’action :
Mercredi 21 novembre à 19
heures
Maison des associations, 11
rue des Anciennes Mairies
Lire la lettre du comité :
Nanterre se mobilise
pour son hôpital !
Madame, Monsieur,
Le comité de défense et de modernisation
de l’hôpital Max Fourestier, composé de médecins et de personnels du Centre
d’accueil et de soins hospitaliers (CASH), d’usagers, d’habitants et d’élus,
s’est constitué le 5 octobre 2011.
Le comité a pour but d’informer et de
mobiliser la population sur la situation de l’établissement, et de réfléchir,
avec l’ensemble des acteurs concernés, aux moyens de poursuivre l’humanisation
et la modernisation du CASH.
En effet, le CASH est une structure
unique en France, sous tutelle du préfet de police de Paris, qui
s’efforce de faire cohabiter sur un terrain de 17 hectares clos sur lui-même au
Petit Nanterre un pôle médico-social assurant l’accueil, les soins et
l’hébergement auprès des populations en situation de grande précarité et un
hôpital de proximité de 274 lits sans commune mesure avec les hôpitaux
appartenant à l’Assistance publique des hôpitaux de Paris( APHP).
Outre l’hôpital, le CASH comprend un
Centre d’hébergement et d’assistance aux personnes sans abri (CHAPSA) de 257
places, un Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et un CHRS de
longue durée accueillant près de 370 personnes et un Etablissement pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD) qui héberge 250 résidents.
Arguant des difficultés budgétaires
importantes, l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, la préfecture de
police de Paris et l’APHP, ont conclu en mai 2011, sans concertation préalable,
un protocole d’accord visant à réduire drastiquement le pôle hospitalier du
CASH pour y substituer un accueil gériatrique, psychiatrique et de
soins de suite.
Pourtant, selon l’expertise menée dès
2011 par les cabinets d’audit indépendants ALTAO et KPMG, un tel scénario ne
ferait qu’aggraver les difficultés financières de l’établissement, amputé des
services qui génèrent le plus de recettes.
Davantage, la stratégie que compte
mettre en œuvre l’ARS équivaut à un grave retour en arrière et s’inscrit en
faux contre le travail de modernisation et d’humanisation du CASH entamé
courageusement il y a 30 ans grâce à la mobilisation des équipes médicales,
administratives, de l’Etat et des élus locaux.
Est-il en effet humainement digne et
acceptable que soient regroupés en un même lieu les sans-domiciles fixes, les
malades psychiatriques, les retraités pauvres et les malades en fin de
vie ?
Malgré les nombreuses tentatives de
dialogue, malgré des propositions alternatives élaborées par les personnels,
l’ARS persiste et a décidé la mise en œuvre de ce protocole d’accord dès le
début de l’année 2013.
Un plan social concernant au moins 300
emplois est d’ores et déjà en train d’être mis en place par la direction du
CASH.
De surcroît, la Générale de santé, en
accord avec l’ARS, a pour projet de transférer la chirurgie de la
clinique de la Défense, située à Nanterre, vers la clinique des Martinets à
Rueil.
Le scénario envisagé pour cet
établissement privé est le même que pour le CASH : les activités
chirurgicales seront « remplacées » par des soins de suite
classiques, des soins de suite dédiés aux personnes souffrant du cancer et de
la gériatrie.
Ce qui veut dire que demain, à Nanterre,
ville préfecture des Hauts-de-Seine en pleine expansion, l’activité
chirurgicale du service public sera considérablement réduite, et celle du
secteur privé sera inexistante.
Face à cette situation très préoccupante
pour l’ensemble de la population, et pour que la voix de Nanterre soit écoutée,
il nous semble indispensable qu’une grande manifestation ait lieu à Nanterre.
Cette manifestation ne pourra réussir
que si associations, partis politiques, syndicats, usagers et élus de la
population la décide et la prépare ensemble.
C’est le sens de ce courrier :
et
rejoignez-nous pour préparer ce grand
événement lors de la prochaine réunion du comité:
le mercredi 21
novembre, à 19h00, à la maison des associations,
11 rue des anciennes
mairies à Nanterre.
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