| Les syndicats de la fonction publique se rassemblent contre l'austérité et contestent des réformes bâclées |
Mardi 12 février, près de
6 enseignants sur 10 ( 58 %) seront en grève pour demander une réforme des
rythmes réussie pour tous les élèves sur tout le territoire et prenant en
compte l’avis des enseignants et des parents.
Malgré les efforts des
communes, la réforme bafouille dans sa mise en oeuvre, faute de temps, de
financements et souvent de concertation locale. Cette réforme, parasitée par
des annonces contradictoires, reste encore l’objet de multiples zones d’ombres.
Alors que nous avons besoin d’avancer sur une amélioration des temps de
l’enfant, les annonces contradictoires et le flou longtemps entretenu sur de
nombreux points ont davantage semé le trouble que permis de construire de la
confiance envers la réforme. A l’arrivée, nous constatons que malgré les
engagements ministériels, tant vantés au départ de la concertation, rien ne
garantit l’amélioration du bien-être des élèves et de leurs meilleures
conditions d’apprentissages, comme celle de la qualité de vie professionnelle
des enseignants et de leurs conditions de travail. C’est une grande déception
et une vraie exaspération qui dominent aujourd’hui.
Ce vendredi 8 février, devant 1
400 Inspecteurs de l’Education nationale rassemblés à Paris, le ministre lui
même a reconnu que « Nous allons commettre des erreurs (...) Nous n’aurons
pas les meilleurs rythmes [dès la rentrée de 2013] (...) On fera des choses
approximatives. On y reviendra. » Et de poursuivre, « nous avons le
temps d’agir (...) ». C’est bien pour donner à la réforme le temps de
réussir, Monsieur le Ministre, que le SNUipp-FSU estime qu’un report à 2014 est
nécessaire, ainsi qu’une réécriture du décret. Toute modification en 2013 ne
peut se faire qu’avec l’accord de toutes les parties prenantes (enseignants,
parents et élus). C’est une des conditions de la réussite de cette réforme.
Un échec de la réforme des
rythmes fragiliserait la priorité au primaire que nous avons saluée et qui est
concrètement attendue dans les écoles. Nous demandons au ministre de rendre
plus lisible son action en direction du primaire. Cette réforme des rythmes
insuffisamment préparée relègue au second plan des sujets essentiels pour une
meilleure réussite des élèves : révision des programmes, scolarisation des
tout-petits, revitalisation de la maternelle, avenir des RASED, Education
prioritaire, direction d’école. A nouveau, nous demandons au ministre la mise
en place d’un agenda de la priorité au primaire avec ouverture de discussions
pour que des premières mesures concrètes interviennent pour la réussite des
élèves dès la rentrée 2013.
Paris, le 8 février 2013
Communiqué du SNUIpp -FSU,
principal syndicat des professeurs des écoles
CGT'Educ-action, SUD-éducation, FNCFP-FO, CNT et FAEN appellent aussi à la grève.
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