Pour une éducation vraiment prioritaire, non aux coupes dans les moyens d'enseignement !

Jeudi 23 janvier, plusieurs centaines d'enseignants et de parents d'élèves, de Nanterre, Colombes, Clichy, Gennevilliers, Villeneuve-La Garenne, accompagnés d'élus, se sont rassemblés devant la Direction Académique, à l'initiative d'assemblées de ville et d'un front syndical uni. Depuis, le mouvement s'étend dans le département.

Mardi 28 janvier sera un temps fort des grèves, avec manifestation à 14 heures devant le Ministère (m° Solferino)

Le Front de gauche à Nanterre exprime son soutien aux personnels et aux parents d’élèves des lycées et collèges de la ville et du département qui se mobilisent pour exiger que les dotations en heures d’enseignement à la rentrée 2014  permettent partout d’améliorer le service public. La suppression de moyens pour des pratiques pédagogiques innovantes et l’aide aux élèves en difficulté dans les établissements en éducation prioritaire, afin de combler des manques ailleurs, est une catastrophe. C’est la pire des réponses à l’augmentation du nombre d’élèves attendus à la rentrée dans le département (+744 en collège, +959 en lycées) et dans l’Académie.

 

 Il faut, au lieu de jouer sur la concurrence entre les établissements, augmenter la dotation globale pour répondre aux besoins. Il faut  construire l’école de l’égalité, jusqu’à 18 ans, pour en finir avec la sortie sans diplôme de trop de jeunes, avec les inégalités sociales qui déterminent en France plus que dans d’autres pays, la réussite ou l’échec scolaire. Il faut rétablir les CIO que le Conseil général supprime. L’orientation scolaire, la participation de psychologues aux équipes éducatives,  sont comme l’enseignement, des missions du service public, laïc et gratuit. Le privé lucratif, inégalitaire et élitiste, au cœur par exemple du programme local de l’UMP, se nourrit des reculs du service public.

Certaines propositions du Ministre sur le devenir de l’éducation prioritaire, comme celles qui favorisent le travail en équipe en dégageant du temps dans le service des enseignants, sont positives. Mais à moyens constants, comment les financer ? Et d’autres besoins sont à prendre en compte, dont la diminution des effectifs des classes.

 

 Un recrutement de professeurs bien formés est une nécessité urgente, avec un pré-recrutement qui permette la diversité sociale, avec une revalorisation du métier qui le rende attractif. La contradiction est flagrante avec la politique d’austérité, avec l’annonce de la suppression de 65 milliards de dépenses publiques d’ici 2017 !