vendredi 18 novembre 2011

Nucléaire : Vite, un référendum !

“L’implication populaire permanente”, voilà l’une des lignes directrices du programme du Front de Gauche. Restaurer la démocratie est aujourd’hui une nécessité et la politique énergétique n’échappera pas à cette règle. 

Pour cela le Front de Gauche créera un pôle 100% public de l’énergie où les salariés et les citoyens seront étroitement associés aux décisions. Dans la même logique, le Front de Gauche initiera un grand débat public national de la politique énergétique en France qui se conclura par un référendum sur l’avenir du nucléaire. La sortie du nucléaire ou le maintien d’un nucléaire sécurisé et public sera alors tranché par le peuple français.
Peut-on élaborer la politique énergétique d’un pays sans prendre en compte l’avis des citoyens ? Non ! Et pourtant, c’est ce qui a toujours été fait en France jusqu’à présent. À aucun moment les Français n’ont été consultés sur la question du nucléaire : ni lorsqu’EDF ouvre ses premières centrales dans les années 60, ni lorsque la France s’engage totalement dans la voie de l’électro-nucléaire au milieu des années 70. Il est urgent que les Français donnent enfin leur avis sur cette question primordiale.
Certains objectent que la proposition d’un référendum avancée par le Front de Gauche n’est là que pour résoudre des contradictions internes. Il existe en effet des avis divergents au sein du Front de Gauche. Mais cela est également vrai au sein de toute la gauche et en fin de compte au sein de toute la société française. Le Front de Gauche n’est d’ailleurs pas le seul à avoir avancé la question du référendum puisque Eva Joly s’est déclarée favorable à une telle consultation dans une tribune du 13 mai 2011 publiée par Le Monde.

D’autres refusent le référendum en expliquant que les Français choisiront lors de l’élection présidentielle. Nous voilà encore une fois embarqués dans la logique anti-démocratique de la Ve République. Les Français sont consultés une fois tous les 5 ans et un homme ou une femme, seul-e, peut décider ce qu’il souhaite sur tous les sujets. Nicolas Sarkozy a notamment utilisé sa victoire de 2007 pour légitimer son passage en force du Traité de Lisbonne pourtant rejeté par le peuple français en 2005. Il n’est pas vrai que lors de l’élection présidentielle, les Français pourront s’exprimer sur tous les sujets et notamment celui du nucléaire.

Les opposants au référendum expliquent régulièrement qu’il ne sert à rien de mettre en œuvre cette consultation puisque l’issue est connue d’avance. Mais cet argument est utilisé par ceux qui pensent que le peuple français choisirait largement la sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima mais également par ceux qui pensent que le “ oui au nucléaire ” l’emporterait largement vu l’influence du lobby nucléaire dans notre société. Et si finalement, le résultat de ce référendum n’était pas connu d’avance. Et si finalement, le résultat de n’importe quel référendum n’était jamais connu d’avance. N’ayons pas peur des débats qui peuvent faire évoluer bien des positions.

Loin d’être anecdotiques, les choix énergétiques sont des engagements à très long terme qui ne peuvent être changés d’une mandature à l’autre. Le référendum permet alors de prendre cet engagement pour plusieurs décennies.

La politique énergétique concerne chaque citoyen. C’est au peuple de trancher et non aux industriels, aux marchés financiers ou encore aux négociateurs de circonscriptions électorales.  

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