vendredi 13 janvier 2012

Les Bonnes Questions

Edito du Lien n° 114
 (Bulletin de liaison du comité d'initiative avec J.Fraysse et H.Nédelec)

Cette année 2012 débute sous le signe de la résistance aux mauvais coups, mais porte également un espoir de changement. Sur ces deux aspects, soyez persuadés de me trouver à vos côtés.

Depuis qu’elle est au pouvoir, la droite n’a de cesse de détricoter notre modèle social hérité du Conseil national de la Résistance, un modèle qui, jusqu’à présent, a pourtant fait la preuve de son efficacité aussi bien pour assurer une croissance économique que pour contenir les inégalités. Il en est ainsi, par exemple, de la réforme des retraites à l’automne 2010 ou, dans les semaines qui viennent, du projet de TVA « sociale ». Il en est de même, au plan local, avec notamment les attaques menées contre les deux hôpitaux de la circonscription, Foch à Suresnes et Max Fourestier à Nanterre, pris dans l’étau d’une vision uniquement comptable de la santé.

Mais se débarrasser de Nicolas Sarkozy et de toute sa clique d’affairiste ne suffit pas. Ce qui m’importe le plus, c’est d’agir pour faire autre chose, et pour le faire autrement.

Agir, par exemple, pour un partage plus équitable du travail et des richesses produites. Agir, également, pour la sauvegarde de nos services publics, facteurs de cohésion sociale et de redistribution. Ceux qui nous invitent à nous « serrer la ceinture », ou qui nous expliquent que notre pays n’a plus les moyens de sa politique sociale, nous mentent de façon cynique et éhontée. Car de l’argent, il y en a beaucoup dans notre pays, et le souci qui prédomine chez nos dirigeants n’est pas de savoir comment mieux répartir cet argent, mais comment annoncer, au printemps prochain, les bénéfices faramineux des entreprises du CAC 40 sans scandaliser ceux qui, dans le même temps, subissent de plein fouet la politique d’austérité imposée par le gouvernement.

Les seules questions qui méritent d’être posée ne sont pas de savoir si untel a traité tel autre de « sale mec », mais comment répartir cet argent ? Quelle échelle de salaire entre les bas et les hauts revenus une société peut-elle supporter sans que le lien social ne se délite ? Comment utiliser au mieux cet argent ? Faut-il favoriser la spéculation ou les investissements productifs créateurs d’emplois ? Quels outils pouvons-nous mettre en place pour maîtriser l’utilisation de l’argent et du crédit au service de l’intérêt général ? L’argent, aussi indispensable pour nos économies que l’air pour notre organisme, doit-il rester aux mains de banques privées ?

La fatalité n’existe pas. L’avenir dépend des réponses concrètes que nous apporterons, collectivement, à ces questions fondamentales. Des leviers existent pour changer le fonctionnement de cette société qui nous conduit vers une catastrophe sociale et environnementale. Les actionner sera l’enjeu des prochaines échéances électorales et je suis déterminée à agir de toutes mes forces, avec vous tous, pour remettre l’humain au centre des préoccupations.

C’est le vœu que je formule pour 2012.

Publié sur le blog de Jacqueline Fraysse

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