En 2011, les excellents résultats du groupe Smurfit Kappa, leader européen de l’emballage, et les propos ambigus des dirigeants avaient laissé espérer aux salariés le redémarrage de leur usine de Nanterre. Les salariés ont été trahis : ils espéraient la réouverture du site après les périodes de chômage partiel, et finalement la direction du groupe SMURFIT KAPPA a décider de fermer définitivement ce site historique.
C’est pour contester les motivations de cette décision et leur licenciement que des salariés de la Papeterie de la Seine se retrouvent aujourd’hui devant le Conseil des Prudhommes de Nanterre.
Cette décision est d’autant plus choquante que le groupe SMURFIT KAPPA a enregistré de fortes progressions sur les trois dernières années et dégagé de confortables résultats :
- Un chiffre d’affaires en progression de plus de 21%, qui passe de 6,1 milliard d’euros à 7,4 milliards d’euros entre 2009 et 2011,
- Une trésorerie dégagée par l’activité de plus de un milliard d’euros en 2011, en forte amélioration (741 millions d’euros en 2010).
Il n’y a donc pas de difficulté économique pour ce groupe dont les résultats progressent d’année en année et qui se comptent en centaines de millions d’euros. La fermeture n’était donc pas justifiée ainsi que les licenciements des 105 salariés. Une fois de plus, nous sommes confrontés à un groupe côté en bourse qui préfère sacrifier les emplois pour privilégier les actionnaires.
On peut s’interroger sur les véritables motivations des dirigeants du groupe SMURFIT KAPPA. En effet, ce groupe va récupérer 17 hectares en centre ville de Nanterre. Au prix du mètre carré, on préfère manifestement réaliser un profit immobilier plutôt que de maintenir une activité importante pour la région parisienne. Le prix de mètre carré serait-il plus rentable qu’un salarié?
D’ailleurs l’Inspection du Travail ne s’est guère trompée et n’a pas été dupe : elle a refusé à deux reprises d’autoriser les licenciements pour les salariés protégés.
105 familles se retrouvent dans la plus grande détresse et pour la plupart d’entre eux à la rue car ils étaient logés par la Papeterie de la Seine.
Venez soutenir les salariés des Papeteries de la Seine :
Lundi 2 juillet à 9h00
devant le tribunal des Prud’hommes
2 Rue Pablo Neruda. Nanterre
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