Aux discriminations dont sont trop souvent l’objet les
populations migrantes dans notre pays, s’ajoutent des discriminations
spécifiques envers les plus âgées d’entre elles. Alors que leur contribution à la production de
richesses et de services en France s’est déployée des années durant,
souvent dans des conditions difficiles, des pratiques vexatoires,
stigmatisantes, voire discriminantes persistent aujourd’hui encore en
direction des migrants âgés.
Cette situation concerne 1,7 millions de personnes
originaires du Maghreb ou de l'Afrique de l'Ouest, dont 45 000 résident
dans les Foyers de Travailleurs Migrants (FTM) qui pour certains sont dans
un état de vétusté avancé et inadaptés à l’accueil d’une population
vieillissante. A cela s’ajoute l’abandon du suivi social par les gestionnaires de FTM ou de résidences sociales.
Les indicateurs en matière de santé sont alarmants
pour les migrants âgés en foyer de travailleurs mais également ceux qui
vivent en habitat diffus et particulièrement les femmes. Elle se
retrouvent souvent très isolées dans des conditions sociales et
sanitaires extrêmement précaires.
De plus, l’interprétation très restrictive des textes
sur le séjour alterné des retraités migrants entre la France où ils
conservent un logement en général très sommaire (7m² dans certains
foyers) et leur pays, où se trouvent leurs dernières attaches
familiales, aboutit à la confiscation de leur carte vitale et à la
suppression de leurs aides au logement (APL) voire d’autres prestations.
C’est avec un zèle administratif inhabituel que des
caisses de retraite envoient des agents au domicile de ces personnes,
pour contrôler leur passeport, leurs relevés bancaires… Partout sur le territoire depuis des mois et même des
années, les retraités migrants font, de la part des administrations
publiques, l’objet de tracasseries pouvant aller jusqu’au harcèlement,
aboutissant à les priver de leurs droits élémentaires. Un jugement récent de la Halde (Délibération n°2009-148 du 6 avril 2009) rend en partie compte de cette situation.
Oui, pour les migrants âgés, en matière de santé, de logement, de droits sociaux, beaucoup reste à faire. Une nouvelle séquence politique s’est ouverte avec l’élection de François Hollande. Il est temps d’agir !
Élu(e)s locaux et régionaux écologistes et de gauche,
responsables associatifs, responsables syndicaux, citoyen(ne)s…
alertons le gouvernement sur le système inhumain qui s’est
progressivement mis en place.
Face à cette situation, nous appelons à :
• l’arrêt du harcèlement et des contrôles discriminatoires contre les migrants âgés
• la suspension des poursuites et l’annulation des redressements indus
• au respect des textes et leur application avec discernement et humanité, dans le respect de la dignité des migrants âgés
• la reconnaissance du droit fondamental d’aller et venir sans suspension des droits sociaux en France
• l'assouplissement des conditions d'obtention de la nationalité française pour les vieux migrants résidant en France
Il convient maintenant de développer une politique globale de solidarité, pour garantir un réel accès au droit commun pour tous. Des collectifs nationaux se sont mis en place, portant
des plateformes de revendication marquées de bon sens et d’humanité.
Il est urgent de mettre un terme à cette situation en bloquant les
procédures abusives par un moratoire, et par l’ouverture, au niveau
national et local, de négociations sur la base des propositions inter-associatives formulées à Perpignan le 29 juin dernier.
Pour SIGNER L'APPEL, veuillez vous adresser à Claude Reznik et Halima Menhoudj :
appel.migrantsages@gmail.com
Parmi les premiers signataires :
Aline Archimbaud Sénatrice de Seine-Saint-Denis ;
Nadia Azoug Conseillère Régionale Ile-de-France, adjointe au Maire de
Pantin ; Léla Bencharif Vice-présidente de la Région Rhône-Alpes ;
Malika Benarab Attou Euro-Députée ; Jacques Boutault Maire de Paris 2ème
; Gérald Calzettoni Adjoint au Maire de Romainville ; Muriel
Casalaspro Adjointe à la Maire de Montreuil ; Rémi Fargeas Adjoint au
Maire de Saint-Ouen ; Régis Godec Adjoint au Maire de Toulouse ; Claire
Grover Adjointe au Maire Paris 2ème ; Pierre Hémon Adjoint au Maire de
Lyon ; Claire Lefebvre Adjointe au Maire de Fresnes ; Halima Menhoudj
Adjointe à la Maire de Montreuil ; Christiane Pesci Conseillère
municipale de Bagnolet ; Claude Reznik Adjoint à la Maire de Montreuil ;
Michel Ribay Adjoint au Maire de Saint-Denis ; Djamila Sonzogni
Conseillère Régionale Alsace, Présidente d'ALDA association de lutte
contre les discriminations et pour l'égalité des droits en Alsace ;
Virginie Le Torrec Adjointe au Maire de Saint-Denis ; Dominique Voynet
Maire de Montreuil, Patrice leclerc conseiller général des
hauts-de-Seine - Gennevilliers,
Liser,Et partager, Les vieux travailleurs migrants qui ons participer a la construction de la france d'apres guerre ne merite pas quant les abondonne ainsi.
RépondreSupprimerJe soutiens cette démarche car il ne faut pas oublier que si la FRANCE et celle d'aujourd'hui a savoir libre c'est grâce a la contributions de la vie,de la santé de ces hommes qui combatu,qui on construit et qui on soutenu la France.
SupprimerComme je trouve injuste les combattants de la 2 eme guerre mondiale qui ne perçoient pas les même rentes qu'un combattant Français car pour mourrir la France a su allez les chercher mais pour assumé il n y a plus personnes du RESPECT pour ces HOMMES SVP!!!!!!!
Pour le respect envers ces personnes âgées dont les sacrifices n´ont jamais été récompensés avec justice Ils ont pourtant contribuer , en temps de guerre comme en temps de paix et bien malgré leur volonté à la liberté et au développement de cette France qui ne veut pas les reconnaitre.
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