Nanterre, le 2 juillet 2012
Jacqueline Fraysse entend manifester sa solidarité envers les anciens salariés des
Papeteries de la Seine qui, ce jour, poursuivent leur employeur, le groupe Smurfit Kappa,
devant le tribunal des prud’hommes de Nanterre pour « licenciement sans cause réelle et
sérieuse ».
Madame la députée considère en effet que l’argument économique avancé en juillet
2011 par Smurfit Kappa pour fermer les Papeteries de la Seine n’est ni crédible, ni recevable.
Personne ne peut croire que cette usine puisse ne pas être rentable, alors même qu’elle
était en situation de monopole dans toute l’Ile-de-France pour le recyclage du papier
cartonné, qu’elle recyclait annuellement 190 000 tonnes de vieux papiers permettant de
produire 160 000 tonnes de carton, et qu’elle était idéalement située à proximité de la
Défense, un pôle d’affaires dont les besoins sont particulièrement importants, et de la Seine,
ce qui lui permettait de bénéficier des avantages du transport fluvial, à la fois écologique et
économique.
Plus sûrement, le groupe Smurfit Kappa, qui a pour ces terrains si bien situés d’autres
projets bien plus rentables à court terme, a laissé les Papeteries mourir à petit feu en
refusant tout investissement. Il a été en cela grandement encouragé par l’ancienne majorité
gouvernementale qui n’a jamais caché son ambition de poursuivre dans cette direction
l’extension de la Défense, allant jusqu’à placer en mai 2010 les terrains occupés par les
Papeteries en zone d’aménagement différé, et qui a toujours rejeté les projets alternatifs
présenté par la ville de Nanterre, la région et l’Établissement public d’aménagement de la
Défense Seine Arche, qui proposaient notamment la création d’une unité de production
d’ouate de cellulose à même de compléter l’activité de recyclage.
Les salariés des Papeteries de la Seine, licenciés du jour au lendemain après avoir été
laissés deux ans dans l’expectative, ne sont pas les seules victimes de cette recherche du
profit à court terme. Avec cette fermeture, l’Ile-de-France a perdu l’un de ses deux centres
de recyclage des papiers et cartons, alors même que le plan régional d’élimination des
déchets impose de les traiter à 75 % dans la région. Aujourd’hui, c’est pourtant à Rouen
qu’une partie des papiers recyclés par l’usine de Nanterre est maintenant acheminée.
Contact presse : Gilles Mortreux
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