25 premières mesures pour changer d’orientation
NON A L’AUSTÉRITÉ ET AU CHÔMAGE !
UNE ALTERNATIVE EST POSSIBLE !
IL FAUT GOUVERNER POUR L’EMPLOI !
François Hollande et son gouvernement ont fait le choix de l’austérité. Partout en Europe, cette politique a entraîné une contraction de
l’activité économique et une explosion du chômage. Il en va déjà de même
en France, avec 4,6 millions de demandeurs d’emplois. Le Front de
Gauche ne l’accepte pas et propose une alternative. Celle-ci s’appuie
sur le refus de la soumission au traité européen, aux marchés financiers
et sur la volonté de promouvoir une autre répartition des richesses en
faveur du salariat, un autre type de développement économique non
productiviste, s’appuyant notamment sur la ré-industrialisation de note
pays et la planification écologique afin de satisfaire les besoins
sociaux et écologiques du plus grand nombre.
Il est urgent de mettre en place une politique de création massive de millions d’emplois.
DÉGAGER LES MOYENS FINANCIERS POUR L’INVESTISSEMENT ET L’EMPLOI
Des mesures immédiates pour dégager des recettes nouvelles
Libérer les finances publiques des griffes du marché financier
DE NOUVEAUX DROITS POUR PROTÉGER LES SALARIES ET DÉVELOPPER L’EMPLOI
Développer le pouvoir d’achat et combattre la précarité
De nouveaux droits pour s’opposer aux licenciements
Une « sécurité sociale professionnelle »
UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ÉCOLOGIQUE CRÉATEUR D’EMPLOIS
Des nationalisations démocratiques au service de l’intérêt général
Transition énergétique, Planification écologique et ré-industrialisation par la planification écologique
Le développement des services publics pour répondre aux besoins
DESSERRER LES CONTRAINTES, CHANGER L’EUROPE, POUR LIBÉRER UN AUTRE MODÈLE ÉCONOMIQUE
Refuser d’appliquer le pacte budgétaire, la règle d’or et les directives de Bruxelles contraires à nos objectifs sociaux
Promouvoir un progrès humain durable
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DÉGAGER LES MOYENS FINANCIERS POUR L’INVESTISSEMENT ET L’EMPLOI
Des mesures immédiates pour dégager des recettes nouvelles
1 - Suppression des niches fiscales et sociales sans
utilité sociale, et économique et écologiques (a minima 42 milliards
selon l’Inspection générale des finances) à commencer par les niches
fiscales liées à l’impôt sur les sociétés (80 Mds€)
2 - Réforme de l’impôt sur le revenu pour le rendre
progressif avec 14 tranches dont la dernière à 100% (au delà de 360 000
euros net par an) ; taxation de tous les revenus du capital au même
niveau que le travail (20 Mds€)
3 - Suppression des exonérations de cotisations sociales (30 Mds€)
4 - Doublement de la taxe sur les poids lourds (2,4 Md€) et taxation à la source de la dépenses publicitaires des entreprises
Réorientation démocratique des banques et de la finance
Réorientation démocratique des banques et de la finance
5 - Une réelle réforme bancaire pour briser les
conglomérats bancaires : séparation organisationnelle et financière
stricte des banques de dépôts des banques d’affaires; participation de
représentants des salariés, des collectivités locales, de l’État, des
usagers au Conseil d’administration des banques de dépôts
6 - Combattre la spéculation : interdire les
produits financiers à risques (titrisation, produits financiers
spéculatifs, cotation en continu, opération de gré à gré…) et les
transactions financières avec les paradis fiscaux; réintégrer les
opérations dites «hors bilan» dans les comptes des banques.
7 - A partir notamment de la banque publique
d’investissement (BPI), des banques publiques existantes et des fonds
régionaux, imposer une sélectivité du crédit en fonction de critères de
développement économiques (création de valeur ajoutée dans les
territoires), sociaux (emploi, salaires, formation) et écologiques
(économies d’énergie et de matières premières) en liaison avec la
création d’un pôle financier public (voir point 8) et avec un
refinancement sélectif de la BCE, en lien avec la Banque de France
Libérer les finances publiques des griffes du marché financier
8 - Créer un pôle financier public, doté de licences
bancaires, en lien étroit avec la banque de France, réunissant en
réseau les établissements de la nouvelle Banque publique
d’investissement, la Banque postale, la Caisse des dépôts et ses
filiales, les services de Bercy, l’Agence française de développement, la
Coface, la Caisse nationale de Prévoyance et destiné à mobiliser
l’ensemble du système financier en vue de financer les projets en faveur
de la recherche, de l’emploi, des qualifications, du logement, des
transports, des services publics, de la planification transition
énergétique et écologique, en liaison avec les réseaux bancaires et
d’assurance mutualistes. Ce pôle, renforcé par la nationalisation de
groupes bancaires aujourd’hui privés comme BNP Paribas, la Société
générale ou BPCE, agirait pour que les crédits bancaires financent en
priorité les projets de développement des collectivités territoriales et
les plans syndicaux alternatifs aux plans patronaux de restructurations
et de suppressions d’emplois.
9 - Pour diminuer la charge annuelle de la dette (50
Md€) adoption d’une loi permettant de lever le secret sur la liste des
bénéficiaires du «service de la dette», mise en place d’un audit citoyen
de la dette accompagnée d’une commission d’enquête parlementaire qui
diront la part de cette dette liée à des investissements utiles et celle
issue des cadeaux fiscaux.
10 - La BCE doit pouvoir financer avec la Banque de
France et les autres banques nationales de l’Eurosystème, par création
monétaire, un « Fonds de développement social, écologique et solidaire
européen » pour l’expansion des services publics et de leur emploi.
DE NOUVEAUX DROITS POUR PROTÉGER LES SALARIES ET DÉVELOPPER L’EMPLOI
Développer le pouvoir d’achat et combattre la précarité
11 - Augmenter le SMIC à 1700 euros brut. Le SMIC
doit devenir le salaire minimum hiérarchique de base et les conventions
collectives doivent pleinement reconnaître les qualifications de tous
les salariés aux différents niveaux . Relever les minimas sociaux et les
indexer sur le SMIC avec l’objectif de supprimer en cinq ans tout
revenu en dessous du seuil de pauvreté. Revaloriser le point d’indice
des fonctionnaires. Impulser une dynamique de hausse générale des
salaires en mettant en place une convention nationale annuelle de
négociations interprofessionnelles sur les salaires et la formation,
ainsi qu’un « Conseil d’orientation des salaires » définissant un taux
minimum Interprofessionnel de croissance des salaires avec
responsabilité des entreprises et permettant aux pouvoirs publics
d’intervenir en cas de carence des négociations.
Instaurer un salaire maximum à 20 fois le salaire minimum de l’entreprise comme c’est déjà le cas dans les entreprises publiques. Faire respecter l’égalité salariale entre les femmes et les hommes (voir point 14). Ouvrir le droit aux allocations chômage dès le premier mois de travail, prolonger la durée d’indemnisation des chômeurs pour stopper l’augmentation du nombre de fins de droits.
Instaurer un salaire maximum à 20 fois le salaire minimum de l’entreprise comme c’est déjà le cas dans les entreprises publiques. Faire respecter l’égalité salariale entre les femmes et les hommes (voir point 14). Ouvrir le droit aux allocations chômage dès le premier mois de travail, prolonger la durée d’indemnisation des chômeurs pour stopper l’augmentation du nombre de fins de droits.
12 - Confirmer les 35h comme durée légale du temps
de travail et le droit à la retraite à 60 ans. Dans la reprise d’une
logique globale de réduction du temps de travail permettant de créer des
emplois, limiter le recours à l’annualisation et au travail le dimanche
(avec majoration salariale obligatoire), réduire les durées maximales
autorisées (aujourd’hui 10h par jour et 48h par semaine), renchérir les
heures supplémentaires.
13 - Réaffirmer le CDI à plein temps comme norme du
travail : limiter les CDD à 5% par entreprise, à 10% pour les entreprises
de moins de 50 salariés ; renforcer les effectifs de l’Inspection du
Travail, adopter une loi d’amnistie des syndicalistes, rétablir la
hiérarchie des normes entre la loi et les conventions d’entreprise;
supprimer la « rupture conventionnelle » concernant les CDI ; interdire
le temps partiel imposé, encadrer la sous-traitance en étendant au
donneur d‘ordres la responsabilité sociale en fonction de son importance
pour le sous-traitant, sanctionner les entreprises qui ne mettraient
pas en œuvre l’égalité de salaires entre les femmes et les hommes.
14 - Blocage des loyers pour deux ans, abrogation
des franchises médicales, remboursements à 100% des dépenses de santé en
y incluant les lunettes et les soins dentaires et mise en place d’une
tarification sociale permettant l’accès de tous à l’eau et à l’énergie.
15 - Mettre en place un statut social pour tous les
jeunes permettant l’autonomie des jeunes en formation via un système
d’allocation financées par la solidarité nationale.
De nouveaux droits pour s’opposer aux licenciements.
16 - Une loi d’interdiction des licenciements
économiques dans les entreprises en bonne santé financière doit être mise
en place. En outre, dans toutes les entreprises, face aux projets de
suppressions d’emploi, les représentants des salariés doivent disposer
d’un droit de veto suspensif permettant l’examen de la situation de
l’entreprise et des alternatives économiques possibles, avec un droit de
préemption des salariés sur leur entreprise en cas de dépôt de bilan ou
de délocalisation pour reprendre à leur compte la production de ces
entreprises sous des formes coopératives ou d’économie sociale, et avec
un droit de mobilisation des crédits bancaires pour réaliser un plan de
développement de l’entreprise. Favoriser cet accès au crédit sera l’un
des rôles du Pôle financier public.
Une « sécurité sociale professionnelle »
17 - Un nouveau statut du travail salarié instituant
une sécurité sociale professionnelle assurera aux travailleurs privés
d’emploi la continuité de leurs droits, que ce soit en matière de
rémunération ou de protection sociale ainsi qu’une formation
professionnelle leur garantissant de trouver un emploi de niveau
équivalent à celui qui était le leur avant la perte de leur activité. La
mise en réseau des missions d’indemnisation et de placement avec celles
de la Formation professionnelle constituera le socle de cette
politique.
Des fonds nationaux et régionaux, alimentés notamment par une nouvelle cotisation patronale, permettront de contribuer à financer cette politique qui visera à mettre progressivement en place un système de sécurisation de l’emploi et de la formation ouvrant à tous les membres de la société la possibilité d’une mobilité professionnelle choisie sans jamais passer par la case « chômage ».
Des fonds nationaux et régionaux, alimentés notamment par une nouvelle cotisation patronale, permettront de contribuer à financer cette politique qui visera à mettre progressivement en place un système de sécurisation de l’emploi et de la formation ouvrant à tous les membres de la société la possibilité d’une mobilité professionnelle choisie sans jamais passer par la case « chômage ».
UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ÉCOLOGIQUE CRÉATEUR D’EMPLOIS
Des nationalisations démocratiques au service de l’intérêt général
18 - Pour l’emploi mais aussi pour l’intérêt général
du pays, l’intervention de l’Etat est légitime pour mettre en place un
contrôle social des entreprises présentes dans certains secteurs
économiques, qu’il s’agisse de maintenir, de transformer et de
développer des filières industrielles dans le cadre d’une production
nouvelle sur des critères sociaux et écologiques comme à Florange ou de
maîtriser des secteurs stratégiques comme celui de l’énergie ou du
crédit. De nouveaux pouvoirs des salariés permettraient de mettre en
œuvre de nouveaux critères de gestion de ces entreprises en favorisant
également les coopératives et le développement de l’économie sociale et
solidaire (ESS).
Transition énergétique, Planification écologique et ré-industrialisation par la planification écologique
19 - En s’appuyant sur le pôle financier public et
le Fonds Européen (point 8 et 10), mobiliser les investissements en
faveur des énergies renouvelables, du développement des transports
publics ferroviaire, fluvial et maritime côtier, de la mise en œuvre
d’un grand plan fret et ferroutage, de la construction de 200 000
logements par an et d’un vaste plan d’isolation thermique des logements
avec l’objectif de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de
serre et mettant de strictes conditions d’emploi et de qualifications.
Nous proposons aussi un doublement de la taxe sur les poids lourds (2,4
Md€) et taxation à la source de la dépenses publicitaires des
entreprises
20 - Mettre en place des commissions régionales et
départementales de l’emploi, de la formation et du développement
rassemblant tous les acteurs concernés : employeurs, syndicats, élu-e-s
et collectivités. En finir avec les aides publiques et les exonérations
de cotisations sociales aux entreprises dont l’inefficacité a été
prouvée et les remplacer par des interventions ciblées, sous forme de
bonifications d’intérêts ou de garanties d’emprunts pour que les banques
financent les projets les plus efficaces en termes de création ou de
préservation d’emplois, de développement de la qualification de la
main-d’œuvre, de préservation de l’environnement, de développement
maîtrisé des territoires.
Le développement des services publics pour répondre aux besoins
21 - Créer massivement des postes de fonctionnaires,
à commencer par 70 000 dès cette année, titulariser les 800 000
précaires de la fonction publique, augmenter réellement et de façon
pérenne les numerus clausus des professions médicales et para médicales
pour améliorer et développer les services publics comme ceux de la
santé,de l’emploi, de l’éducation nationale, de l’écologie, du logement
social ou de la petite enfance par exemple.
DESSERRER LES CONTRAINTES, CHANGER L’EUROPE, POUR LIBÉRER UN AUTRE MODÈLE ÉCONOMIQUE
Refuser d’appliquer le pacte budgétaire, la règle d’or et les directives de Bruxelles contraires à nos objectifs sociaux
22 - La France doit agir pour le réaménagement
négocié des dettes publiques en supprimant la part illégitime de ces
dettes après un audit citoyen ; pour les résorber, nous proposons leur
financement à taux réduit par les banques publiques souscrivant les
obligations du trésor au taux fixé par lui. La France doit agir pour que
la BCE puisse prêter directement aux États à taux faibles, voir nuls et
acheter des titres de la dette publique directement aux États pour
promouvoir l’emploi, la formation et les services publics afin de
satisfaire les besoins sociaux et écologiques.
23 - Nous remettrons en cause la liberté totale de
circulation des capitaux, refuserons d’appliquer les directives de
libéralisation des services publics et travaillerons à une harmonisation
fiscale, un véritable « serpent fiscal européen », en exigeant une
imposition minimale des entreprises pour empêcher le dumping social.
Promouvoir un progrès humain durable
24 - Se battre au niveau européen pour salaire
minimum dans chaque pays, représentant au moins 60% de leur PIB par
habitant, en respectant le , principe de non régression sociale (la
règle nationale l’emport si elle est supérieure à celle de l’UE) et
engager dans le même temps un processus de convergence vers le haut pour
aboutir à un salaire minimum similaire dans tous les pays de l’Union;
la progressivité de l’impôt sur le revenu avec un nombre minimal de
tranches, la limitation du taux de TVA et l’exigence d’égalité
femme/homme dans les législations du travail de chaque pays
25 - Créer un Fonds européen de développement
social, écologique et solidaire (point 10) et un visa social et
écologique pour les échanges commerciaux. Remettre en cause les accords
de libre échange actuels et promouvoir des accords internationaux,
européens et bilatéraux, de co-développement avec les peuples des pays
émergents et en développement.
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